Un appel aux rétrogrades : Sermon 86 de John Wesley

« Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours ? Ne sera-t-il plus favorable ? Sa bonté est-elle à jamais épuisée ? Sa parole est-elle anéantie pour l’éternité ?» (Psaume 77:8-9).

Introduction

1. La présomption est un grand piège du diable, dans lequel de nombreux enfants des hommes sont pris. Ils présument tellement de la miséricorde de Dieu qu'ils en oublient complètement sa justice. Bien que Dieu ait expressément déclaré : « et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur », ils se targuent pourtant qu'à la fin, Dieu sera plus doux que sa parole. Ils s'imaginent qu'ils peuvent vivre et mourir dans leurs péchés, et néanmoins « échapper à la damnation de l'enfer ».

2. Mais s'il y en a beaucoup qui sont détruits par présomption, il y en a encore plus qui périssent par désespoir. Je veux dire, par manque d'espoir ; en pensant qu'il est impossible qu'ils échappent à la destruction. Ayant maintes fois combattu contre leur ennemi spirituel, et ayant toujours été vaincus, ils déposent les armes ; ils ne luttent plus, car ils n'ont aucun espoir de victoire. Sachant, par une expérience mélancolique, qu'ils n'ont en eux aucun pouvoir pour s'aider eux-mêmes, et n'ayant aucune espérance dans l’aide de Dieu, ils se couchent sous leur fardeau. Ils ne luttent plus ; car ils supposent qu'il leur est impossible d'atteindre la victoire.

3. Dans ce cas, comme dans mille autres, « le cœur connaît ses propres chagrins, et un étranger ne saurait partager sa joie ». Il n'est pas facile de comprendre ce que nous n’avons jamais vécu : car « Qui donc, parmi les hommes, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? », qui, si ce n'est par sa propre expérience, peut savoir ce que ressent cette sorte d’esprit blessé. Par conséquent, rares sont ceux qui savent compatir avec ceux qui sont sous cette douloureuse tentation. Il y en a peu qui ont réellement examiné ces cas ; peu qui ne se laissent pas tromper par les apparences. Ils voient les hommes continuer dans une voie de péché, et ils voient cela comme un choix volontaire, par simple présomption : Tandis qu'en réalité, c'est une raison tout à fait contraire ; c'est par simple désespoir. Soit ils n'ont aucun espoir, (et dans ce cas, ils ne font aucun effort), ou bien ils ont quelques sursauts d'espoir, et tant que cela dure, « ils luttent pour dominer ». Cependant, lorsque cet espoir échoue : alors ils cessent de lutter, et « sont captifs de Satan à sa guise ».

4. C'est souvent le cas de ceux qui ont commencé à bien courir, mais qui se sont vite fatigués sur la route céleste ; avec ceux en particulier qui une fois « virent la gloire de Dieu sur la face de Christ », mais ensuite attristèrent son Saint-Esprit et firent naufrage quant à la foi. En effet, beaucoup d'entre eux se précipitent dans le péché, comme un cheval dans la bataille. Ils pèchent si facilement, si promptement, qu'ils étouffent complètement le Saint-Esprit de Dieu ; de sorte que Dieu les livre aux convoitises de leur propre cœur, et les laisse suivre leurs propres imaginations. Ainsi, ceux qui sont ainsi abandonnés peuvent être assez stupides, sans crainte, ni chagrin, ni souci ; complètement tranquille et insouciant vis-à-vis de Dieu, du ciel, ou de l'enfer ; état auquel le dieu de ce monde contribue, en aveuglant et endurcissant leurs cœurs. Pourtant, même ceux-ci ne seraient pas si négligents, si ce n'était du désespoir. La grande raison pour laquelle ils n'ont ni chagrin ni souci est qu'ils n'ont aucun espoir. Ils croient vraiment qu'ils ont tellement provoqué Dieu, que « Il ne pourra plus être supplié ».

5. Et pourtant, ils ne sont pas totalement abandonnés. Nous avons même connu certains des plus indifférents que Dieu a de nouveau visités et à qui Il a rendus leur premier amour. Nous pouvons avoir beaucoup plus d'espoir pour ces rétrogrades qui ne sont pas insouciants, qui sont encore mal à l'aise ; ceux qui voudraient bien échapper au piège du diable, mais pensent que c'est impossible. Ils sont pleinement convaincus qu'ils ne peuvent pas se sauver eux-mêmes et croient que Dieu ne les sauvera pas. Ils croient qu'il a irrévocablement « enfermé sa bonté dans le mécontentement ». Ils se fortifient à le croire par une abondance de raisons ; et à moins que ces raisons ne soient clairement supprimées, ils ne peuvent espérer aucune délivrance.

C'est pour soulager ces âmes désespérées et sans défense, que je propose, avec l'aide de Dieu de :

I. Rechercher quelles sont ces principales raisons, dont les unes ou les autres poussent tant de rétrogrades à rejeter l'espoir et à supposer que Dieu a oublié d'être miséricordieux.

II. Donner une réponse claire et complète à chacune de ces raisons.

Chapitre I : Les arguments justifiant l'abandon de l'espoir

I. Je dois d'abord rechercher quelles sont ces principales raisons qui portent tant de rétrogrades à penser que Dieu a oublié d'être miséricordieux. Je ne dis pas toutes les raisons ; car innombrables sont celles que leurs propres cœurs mauvais, ou ce vieux serpent, suggéreront ; mais les principales d’entre elles ; celles qui sont les plus plausibles, et donc les plus courantes.

1. Premier argument

Le premier argument qui fait croire à beaucoup de rétrogrades que « le Seigneur ne pourra plus être imploré », est tiré de la raison même de la chose : « Si », disent-ils, « un homme se rebelle contre un prince terrestre, la plupart du temps il meurt pour la première offense, il paie de sa vie pour la première transgression. Cependant, peut-être, si le crime est atténué par quelque circonstance favorable, ou si une forte intercession est faite pour lui, sa vie peut lui être laissée. Néanmoins, après un pardon complet et gratuit s'il était coupable de se rebeller une seconde fois, qui oserait intercéder pour lui, il ne doit plus attendre de miséricorde. Or, si quelqu'un qui se rebelle contre un roi terrestre, après avoir été librement pardonné une fois, ne peut pour quelques raisons que ce soit espérer être pardonné une seconde fois ; que doit-il en être de celui qui, après avoir été librement pardonné de s'être rebellé contre le grand Roi du ciel et de la terre, se rebelle à nouveau contre lui. À quoi peut-on s'attendre, sinon à ce que la vengeance viendra sur lui sans tarder ».

2. Deuxième argument

(1.) Cet argument, tiré de la raison, est renforcé par plusieurs passages de l'Écriture. L'un des plus forts d'entre eux est celui qui se trouve dans la première épître de saint Jean :

« Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort ; ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier ». (1 Jean 5 :16.)

Ils argumentent ainsi : « Certainement, je ne dis pas qu'il priera pour cela, équivaut à, je dis qu'il ne priera pas pour cela ». Ainsi l'Apôtre suppose que celui qui a commis ce péché, est vraiment dans un état désespéré ! Si désespéré que nous ne pourrions même pas prier pour son pardon ; nous ne pourrions pas demander la vie pour lui. Ainsi, que pouvons-nous plus raisonnablement supposer être un péché mortel, qu'une rébellion volontaire après un pardon complet et gratuit.

(2.) Deuxièmement, considérez, disent-ils, ces terribles passages de l'Épître aux Hébreux, dont l'un se trouve au sixième chapitre, l'autre au dixième. Pour commencer par ce dernier

« Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi la rétribution ! Et encore : Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10:26-31.)

Maintenant, n'est-il pas ici expressément déclaré par le Saint-Esprit, que notre cas est désespéré, n'est-il pas déclaré, que si « après avoir reçu la connaissance de la vérité », après que nous l'ayons expérimenté, « nous péchons volontairement », ce que nous avons sans aucun doute fait, et cela encore et encore, « il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles ».

(3.) De plus ce passage du sixième chapitre n'est-il pas exactement parallèle à celui-ci :

« Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie. » (Hébreux 6:4-6.)

(4.) Il est vrai, certains le pensent, que ces mots, c'est impossible, ne doivent pas être pris à la lettre comme dénotant une impossibilité absolue ; mais seulement une très grande difficulté. Toutefois il ne semble pas que nous ayons de raison suffisante pour nous écarter du sens littéral, car cela n'implique aucune absurdité, ni ne contredit aucun autre passage de l'Écriture. Cela « disent-ils » ne supprime-t-il donc pas, tout espoir, puisque nous avons sans aucun doute « goûté le don céleste, et eu part au Saint-Esprit ». Comment est-il possible d « être encore renouvelés et amenés à la repentance »; à un changement complet de cœur et de vie, puisque nous avons nous-mêmes « crucifié le Fils de Dieu » et l'avons « exposé à l’ignominie ».

(5.) Un passage encore plus redoutable que celui-ci, possiblement, est celui du douzième chapitre de saint Matthieu :

« Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir ». (Matthieu 12:31-32.)

On trouve un parallèles à ces paroles de notre Seigneur en saint Marc :

« Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés ; mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel » (Marc 3:28-29.)

(6.) Nombreux sont ceux qui ont pensé, que tous ces passages pointent vers un seul et même péché ; que ce soient les paroles de notre Seigneur, ou bien celles de saint Jean, évoquant le « péché qui mène à la mort », ou encore celles parlant de « crucifier à eux-mêmes le Fils de Dieu, fouler aux pieds le Fils de Dieu, en dépit de l'Esprit de grâce », toutes se réfèrent au blasphème contre le Saint-Esprit ; le seul péché qui ne sera jamais pardonné. Quoiqu’ils fassent ou ne fassent pas, il faut admettre que ce blasphème est absolument impardonnable ; et que, par conséquent, pour ceux qui en ont été coupables, Dieu « ne pourra plus être imploré ».

3. Troisième argument

Pour confirmer ces arguments, tirés de la raison et de l'Écriture, ils font appel à des faits. Ils demandent : N'est-il pas un fait que ceux qui se détournent de la grâce justifiante, qui font « naufrage par rapport à la foi », cette foi d’où vient le salut présent, périssent sans miséricorde ? Combien moins échapperont ceux qui tombent loin de la grâce sanctifiante ! Qui font naufrage par rapport à cette foi par laquelle ils sont purifiés de toute souillure de la chair et de l'esprit ! ​​Y a-t-il jamais eu un exemple où l'un ou l'autre d'entre eux ait été renouvelé à la repentance ? S'il y a des exemples de cela, on voudrait être enclin à croire que la pensée de notre poète n'était pas extravagante :

« Judas s'efforce de calmer son désespoir, l'espoir s'épanouit presque dans les ombres de l'enfer. »

Chapitre II : Réponse aux arguments justifiant l'abandon de l'espoir

Tels sont les principaux arguments tirés de la raison, de l'Écriture et des faits, par lesquels les rétrogrades ont coutume de se justifier en rejetant l'espoir ; en supposant que Dieu a complètement « enfermé sa bonté dans le mécontentement ». Je les ai présentés dans toute leur force, afin que nous puissions nous former le meilleur jugement à leur sujet, et chercher si chacun d'eux ne trouverait pas une réponse claire, complète et satisfaisante.

1. Première argument

Je commence par cet argument tiré de la nature de la chose : « Si un homme se rebelle contre un prince terrestre, il est possible qu'il soit pardonné une première fois. Toutefois si, après un pardon complet et gratuit, il se rebelle à nouveau, il n'y a aucun espoir d'obtenir un second pardon : il doit s'attendre à mourir sans miséricorde. Or, si celui qui se rebelle à nouveau contre un roi terrestre ne peut demander un second pardon, comment peut-il demander miséricorde celui qui se rebelle une seconde fois contre le grand Roi du ciel et de la terre ».

2. Réponse au premier argument

Je réponds : Cet argument, tiré de l'analogie entre les choses terrestres et célestes, est plausible, mais il n'est pas solide ; et cela pour cette simple raison : l'analogie n'a pas sa place ici : il ne peut y avoir ni analogie ni comparaison entre la miséricorde d'aucun des enfants des hommes et celle du Dieu très-haut. « A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ? Dit le Saint ». « Car qui, dans le ciel, peut se comparer à l’Éternel ? » « Nul n’est comme toi parmi les dieux, Seigneur » « J’avais dit : Vous êtes des dieux », dit le Psalmiste, s'adressant aux magistrats suprêmes. Ceci est votre dignité et votre pouvoir par rapport à ceux des hommes ordinaires. Pourtant ils sont, pour le Dieu du ciel, comme une bulle sur la vague. Quelle est leur puissance par rapport à Sa puissance ; Quelle est leur miséricorde par rapport à Sa miséricorde ? D'où ces paroles réconfortantes :

« Je n’agirai pas selon mon ardente colère, Je renonce à détruire Ephraïm ; Car je suis Dieu, et non pas un homme ». (Osée 11:9)

Puisqu'il est Dieu, et non un homme, c’est pourquoi « Ses compassions ne sont pas à leur terme ». Personne ne peut donc en déduire que, parce qu'un roi terrestre ne pardonnera pas à celui qui se rebelle contre lui une seconde fois, ainsi le Roi des cieux ne le fera pas. Pourtant il le fera, mais pas avant sept fois seulement, ou même jusqu'à soixante-dix fois sept. Non, vos rébellions auraient-elles été multipliées comme les étoiles du ciel ; étaient-elles plus nombreuses que les cheveux de votre tête ; pourtant « retournez à l’Éternel, qui aura pitié de vous, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner ».

3. Réserves quant au péché qui mène à la mort

« Mais saint Jean ne nous coupe-t-il pas de cette espérance, par ce qu'il dit du « péché qui mène à la mort » « Je ne dis pas de prier pour cela », n'est-ce pas équivalent à « Je dis qu'il ne priera pas pour cela ». Cela n'implique-t-il pas que Dieu ait décidé de ne pas entendre cette prière, qu'il ne donnera pas la vie à un tel pécheur, non, pas même par la prière d'un homme juste.

4. Explications sur la prière au sujet du péché qui mène à la mort

Je réponds : « Je ne dis pas qu'il priera pour cela », signifie certainement qu'il ne priera pas pour cela. Cela implique sans aucun doute que Dieu ne donnera pas la vie à ceux qui ont commis ce péché ; que leur sentence est prononcée et que Dieu a déterminé qu'elle ne sera pas révoquée. Elle ne peut pas être modifiée même par cette « prière agissante du juste » qui, dans d'autres cas, « a une grande efficacité ».

5. Ce qu'est le péché qui mène à la mort

Je demande, premièrement, quel est ce péché qui mène à la mort et, deuxièmement, quelle est la mort qui lui est attachée.

(1.) Premièrement, qu'est-ce que ce péché qui mène à la mort ? Il y a maintenant de nombreuses années, étant parmi le peuple le plus expérimenté dans les choses de Dieu que j'aie jamais vu, j'ai demandé à certains d'entre eux, qu'entendez-vous par le « péché qui mène à la mort », mentionné dans la première épître de saint Jean ? Ils ont répondu : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, (que Dieu punit par cette maladie) il lui sera pardonné ». Pourtant parfois aucun de nous ne peut prier pour que Dieu le sauve. Alors, nous sommes contraints de lui dire : Nous avons peur que vous ayez commis un péché qui mène à la mort ; un péché que Dieu a décidé de punir par la mort ; nous ne pouvons pas prier pour votre guérison. De plus, nous n'avons encore jamais connu d'exemple de guérison d'une telle personne.

(2.) Je ne vois aucune absurdité dans cette interprétation. Cela semble être un sens (au moins) de l'expression, « un péché qui mène à la mort » ; un péché que Dieu a décidé de punir par la mort du pécheur. Si donc vous avez commis un péché de ce genre, et que votre péché vous a atteint ; si Dieu vous châtie par une maladie grave, il ne servira à rien de prier pour votre vie ; vous êtes irrévocablement condamné à mort. Cependant, observez ! Cela n'a aucune référence à la mort éternelle. Cela n'implique en aucun cas que vous êtes condamné à mourir de la seconde mort. Non ; cela implique plutôt le contraire : le corps est détruit, afin que l'âme puisse échapper à la destruction. J'ai moi-même, au cours de nombreuses années, vu de nombreux exemples de cela. J'ai connu de nombreux pécheurs (principalement des rétrogrades notoires de hauts degrés de sainteté, et ceux qui avaient donné grande occasion aux ennemis de la religion de blasphémer) que Dieu a interrompu au milieu de leur voyage ; oui, avant qu'ils aient vécu la moitié de leurs jours : ceux-ci, je le crains, avaient péché « un péché qui mène à la mort » ; en conséquence de quoi ils furent retranchés, tantôt plus vite, tantôt plus lentement, par un coup inattendu. Pourtant, dans la plupart de ces cas, on a observé que « La miséricorde triomphe du jugement ». En l’occurrence, les personnes elles-mêmes étaient pleinement convaincues de la bonté ainsi que de la justice de Dieu. Elles ont reconnu que Dieu détruisait le corps pour sauver l'âme. Avant qu'Elles ne partent d'ici, Dieu guérit leur rétrogradation. Elles sont donc mortes pour vivre éternellement.

(3.) Un exemple très remarquable de cela s'est produit il y a de nombreuses années. Un jeune charbonnier [mineur de charbon] à Kingswood, près de Bristol, était un pécheur éminent, et ensuite un saint éminent. Néanmoins, peu à peu, il renoua connaissance avec ses anciens compagnons, qui peu à peu on fait pression sur lui, jusqu'à ce qu'il abandonnât toute sa religion, et fût deux fois plus enfant de l'enfer qu'auparavant. Un jour, il travaillait dans la fosse avec un jeune homme sérieux, celui-ci s'arrêta soudainement et s'écria : « Ô Tommy, quel homme étais-tu autrefois ! Combien tes paroles et ton exemple ont poussé beaucoup à aimer et à faire de bonnes œuvres. Qu’est-ce que tu es maintenant ? Que deviendras-tu maintenant, si tu devais mourir comme tu es ? » « Non, à Dieu ne plaise », dit Thomas, « car alors je tomberais en enfer tête baissée ! Ô crions à Dieu » ! Ils l'ont fait pendant un temps considérable, d'abord l'un, puis l'autre. Ils ont invoqué Dieu avec des cris puissants et des larmes, luttant avec lui dans une prière puissante. Au bout d'un certain temps, Thomas s'exclama : « Maintenant, je sais que Dieu a guéri mon égarement. Je sais à nouveau que mon Rédempteur est vivant et qu'il m'a lavé de mes péchés par son propre sang. Je suis prêt à aller vers lui ». Instantanément, une partie de la fosse tomba et l'écrasa à mort en un instant. Qui que tu sois, toi qui as péché « un péché qui mène à la mort », prends ceci à cœur ! Il se peut que Dieu te redemande ton âme à une heure où tu ne l’attends pas ! Pourtant, s'il le fait, il y a miséricorde au milieu du jugement : tu ne mourras pas éternellement.

6. Les propos d'Hébreux 10

Que dites-vous de cet autre passage de l'écriture, à savoir, la dixième des Hébreux ? Cela laisse-t-il un espoir aux rétrogrades notoires, qu'ils ne mourront pas éternellement ; qu'ils ne pourront jamais recouvrer la faveur de Dieu, ou échapper à la damnation de l’enfer :

Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ?  » (Hébreux 10:26-30.)

7. Les propos d'Hébreux 6

Ceci n'est pas la même chose, à savoir, l'état désespéré et irrécupérable des rétrogrades volontaires, pleinement confirmé par ce passage parallèle du sixième chapitre :

« Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie. » (Hébreux 6:4-6.)

8. Analyse des passages d’Hébreux 6 et 10.

Ces passages me paraissent parallèles les uns aux autres et méritent notre plus profonde considération. D'autre part, afin de les comprendre, il sera nécessaire de savoir, (1.) Qui sont les personnes dont il est ici question ; et (2.) Quel est le péché qu'ils ont commis, ce qui a rendu leur cas presque, sinon tout à fait, désespéré.

(1.) Quant au premier, il sera clair pour tous ceux qui examinent et comparent impartialement ces deux passages, que les personnes dont il est question ici sont celles, et celles-là seules, qui ont été justifiées ; que les yeux de leur entendement s'étaient ouverts et « éclairés », pour voir la lumière de la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ. Ceux-là seuls « ont goûté le don céleste », la rémission des péchés, éminemment ainsi appelée. Ceux-ci « ont eu part au Saint-Esprit », à la fois du témoignage et du fruit de l'Esprit. Ce caractère ne peut, en toute convenance, s'appliquer qu'à ceux qui ont été justifiés.

Eux aussi avaient été sanctifiés ; au moins, au premier degré, autant que tous ceux qui reçoivent la rémission des péchés. Ainsi que l’exprime le deuxième passage, « qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié ».

Il s'ensuit que ce passage de l’Écriture ne concerne que ceux qui ont été justifiés, et au moins en partie sanctifiés. C'est pourquoi vous tous, qui n'avez jamais été ainsi « éclairés » par la lumière de la gloire de Dieu ; tous ceux qui n'ont jamais « goûté le don céleste », qui n'ont jamais reçu la rémission des péchés ; tous ceux qui n'ont jamais « eu part au Saint-Esprit », au témoignage et au fruit de l'Esprit ; en un mot, vous tous qui n'avez jamais été sanctifiés par le sang de l'alliance éternelle, vous n'êtes pas concernés ici. Quels que soient les autres passages de l'Écriture qui vous condamnent, il est certain que vous n'êtes condamné ni par le sixième, ni par le dixième chapitre des Hébreux. Car ces deux passages parlent entièrement et uniquement des apostats de la foi que vous n'avez jamais eue. Par conséquent, il n'était pas possible que vous perdiez cette foi, car on ne peut pas perdre ce que l’on n’a pas. Par conséquent, quels que soient les jugements énoncés dans ces écritures, ils ne sont pas énoncés contre vous. Vous n'êtes pas les personnes ici décrites, contre lesquelles seules ils sont énoncées.

(2.) Nous demandons ensuite quel était le péché dont les personnes décrites ici étaient coupables. Afin de comprendre cela, nous devons nous rappeler que chaque fois que les Juifs ont convaincu un chrétien d'apostasier, ils lui ont demandé de déclarer, en termes exprès, et en assemblée publique, que Jésus de Nazareth était un trompeur du peuple ; et qu'il n'avait pas subi plus de châtiment que ses crimes ne méritaient justement. C'est le péché que saint Paul, dans le premier passage, appelle avec insistance « tomber » ; « crucifier pour leur part le Fils de Dieu et l’exposer à l’ignominie ». C'est ce qu'il appelle dans le second, « tenir pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, fouler aux pieds le Fils de Dieu, et outrager l’Esprit de la grâce ». Ainsi, lequel de vous est ainsi tombé, lequel de vous a ainsi « crucifié pour sa part le Fils de Dieu ». Pas un d'entre vous ne l'a ainsi « exposé à l’ignominie ». Si vous aviez ainsi formellement renoncé à ce « seul sacrifice pour le péché », il ne restait plus d'autre sacrifice ; de sorte que vous avez dû périr sans pitié. Cependant, ce n'est pas votre cas. Aucun de vous n'a ainsi renoncé à ce sacrifice par lequel le Fils de Dieu a fait un plein et parfait accomplissement pour les péchés du monde entier. Tout mauvais que tu es, tu frissonnes à la pensée : donc ce sacrifice reste encore pour toi. Viens donc, chasse tes peurs inutiles ! « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce ». La voie est encore ouverte. Vous devrez à nouveau « obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins ».

9. Analyse des propos du Seigneur

Les paroles bien connues de notre Seigneur lui-même ne nous privent-elles pas de toute espérance de miséricorde ?

« Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir ». (Matthieu 12:31-32.)

On trouve un parallèles à ces paroles de notre Seigneur en saint Marc :

« Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés ; mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel » (Marc 3:28-29.)

Par conséquent, il est clair que si nous avons été coupables de ce péché, il n'y a pas de place pour la miséricorde. Le même propos n'est-il pas répété par saint Marc, presque par les mêmes mots : « En vérité, je vous le dis » (une préface solennelle, indiquant toujours la grande importance de ce qui suit,)

« Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés ; mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel » (Marc 3:28-29.)

(1.) Combien est immense le nombre, dans chaque nation du monde chrétien, de ceux qui ont été plus ou moins affligés à cause de ce passage

Que de multitudes dans ce royaume ont été perplexes au-dessus de toute mesure à cause de cela même ! Non, il y en a peu qui sont vraiment convaincus du péché, et s'efforcent sérieusement de sauver leur âme, qui n'ont pas ressenti un certain malaise de peur qu'ils aient commis, ou devraient commettre, ce péché impardonnable. Ce qui a souvent augmenté leur inquiétude, c'est qu'ils n'en trouvaient guère pour les consoler. Car ceux de leur connaissance, même les plus religieux d'entre eux, n'y comprenaient pas plus qu'eux-mêmes ; et ils ne purent trouver un écrivain qui eût publié quoi que ce soit de satisfaisant sur le sujet. En effet, dans les « Sept Sermons » de M. Russell, qui sont communs parmi nous, il y en a un expressément écrit dessus ; mais il donnera peu de satisfaction à un esprit troublé. Il parle, et reparle de ce sujet, mais il n'en sort rien : il se donne beaucoup de mal, mais manque enfin le but.

(2.) Y eut-il jamais au monde une preuve plus déplorable de la petitesse de l'entendement humain, même chez ceux qui ont le cœur honnête et désirent connaître la vérité ! Comment est-il possible que quiconque lit sa Bible, puisse rester une heure dans le doute à son sujet, alors que Notre-Seigneur lui-même, dans le passage même cité ci-dessus, nous a si clairement dit ce qu'est ce blasphème

« Celui qui blasphème contre le Saint-Esprit n'a jamais de pardon. Parce qu'ils ont dit : Il a un esprit impur ». (Marc 3 :29-30.)

Ceci donc, et cela seul, (si nous permettons à notre Seigneur de comprendre sa propre signification), est le blasphème contre le Saint-Esprit : Dire, Il avait un esprit impur ; l'affirmation que Christ a opéré ses miracles par la puissance d'un mauvais esprit ; ou, plus particulièrement, qu' « il a chassé les démons par Belzébuth, le prince des démons ». Maintenant, avez-vous été coupable de cela, avez-vous affirmé qu'il a chassé les démons par le prince des démons ? Pas plus que vous n'avez égorgé votre voisin et mis le feu à sa maison. Comment avez-vous donc eu si terriblement peur, là où il n'y a pas lieu d’avoir peur ? Rejetez cette vaine terreur ; laissez votre peur être plus rationnelle pour le temps à venir. Ayez peur de céder à l'orgueil ; ayez peur de céder à la colère ; ayez peur d'aimer le monde ou les choses du monde ; ayez peur des désirs insensés et blessants ; mais n'ayez plus jamais peur de blasphémer contre le Saint-Esprit ! Vous n'êtes pas plus en danger de faire cela que d'arracher le soleil du firmament.

10. Remarques de conclusion

Vous n'avez donc aucune raison, d'après les Écritures, d'imaginer que « le Seigneur cesse d'être miséricordieux ». Les arguments tirés de là, voyez-vous, n'ont aucun poids, sont tout à fait non concluants. Y a-t-il plus de poids dans ce qui a été tiré de l'expérience ou des faits.

(1.) C'est un point qui peut être déterminé exactement, et cela avec la plus grande certitude. Si l'on demande : « Est-ce que de vrais apostats obtiennent la miséricorde de Dieu ». Est-ce que ceux qui ont « fait naufrage de la foi et d'une bonne conscience » récupèrent ce qu'ils ont perdu. Connaissez-vous, avez-vous vu, un cas quelconque de personnes qui ont trouvé la rédemption dans le sang de Jésus, et par la suite tombèrent, et pourtant furent restaurés, c'est-à-dire « ramenés à la repentance ». Pas un, ou cent seulement, mais, j'en suis persuadé, plusieurs milliers. Partout où le bras du Seigneur s’est révélé et où de nombreux pécheurs se sont convertis à Dieu, il s'en trouve plusieurs qui « se détournent du saint commandement qui leur a été donné ». Pour une grande partie d'entre eux « il aurait mieux valu ne jamais avoir connu le chemin de la justice ». Cela ne fait qu'augmenter leur damnation, voyant qu'ils meurent dans leurs péchés. Pourtant, il y en a d'autres qui « regardent celui qu'ils ont percé et pleurent », refusant d'être consolés. Alors, tôt ou tard, il lève sûrement sur eux la lumière de son visage ; il fortifie les mains languissantes et affermit les genoux faibles ; il leur enseigne de nouveau à dire : « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur ».

Innombrables sont les exemples de ce genre, de ceux qui étaient tombés, mais qui se tiennent maintenant debout. En fait, il n'est pas rare pour un croyant de tomber et d'être restauré. Ainsi, beaucoup de croyants sont conscients d'avoir été des rétrogrades vis-à vis de Dieu, à un degré plus ou moins élevé, et peut-être plus d'une fois, avant d'être rétablis dans la foi.

(2.) « Mais ceux qui étaient tombés de la grâce sanctifiante ont-ils retrouvé la bénédiction qu'ils avaient perdue ? » C'est aussi un point d'expérience ; et nous avons eu l'occasion de refaire les mêmes observations, pendant une durée considérable d'années, et d'un bout à l'autre du royaume.

(3.) Premièrement, nous avons connu un grand nombre de personnes, de tout âge et de tout sexe, depuis la petite enfance jusqu'à l'extrême vieillesse, qui ont donné toutes les preuves que la nature de la chose admet, qu'elles étaient « entièrement sanctifiées », « purifiées de toute souillure de la chair et de l'esprit », qu'elles «aimaient le Seigneur leur Dieu de tout leur cœur, de tout leur esprit, de toute leur âme et de toute leur force»; qu'elles « offraient » continuellement leurs âmes et leurs corps « en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » ; en conséquence de quoi, elles « se réjouissaient toujours, priaient sans cesse et rendaient grâces en toutes choses ». Ceci, et rien d'autre, est ce que nous croyons être la vraie sanctification scripturaire.

(4.) Deuxièmement, c'est une chose commune pour ceux qui sont ainsi sanctifiés, de croire qu'ils ne peuvent pas tomber ; se supposer « des piliers dans le temple de Dieu, qui ne sortiront plus ». Néanmoins, nous avons vu certains des plus forts d'entre eux, après un certain temps, s'éloigner de leur fermeté. Parfois brusquement, mais plus souvent par degrés lents, ils ont cédé à la tentation ; et l'orgueil, ou la colère, ou les désirs insensés ont de nouveau surgi dans leurs cœurs. Non, parfois ils ont complètement perdu la vie de Dieu, et le péché a repris le dessus sur eux.

(5.) Pourtant, troisièmement, plusieurs d'entre eux, après avoir été profondément conscients de leur chute, et profondément honteux devant Dieu, ont été de nouveau remplis de son amour, et non seulement perfectionnés en cela, mais établis, fortifiés et stabilisés. Ils ont reçu la bénédiction qu'ils avaient auparavant avec une augmentation abondante. Il est remarquable que beaucoup de ceux qui étaient tombés soit de la grâce justifiante soit de la grâce sanctifiante, et si profondément tombés qu'ils ne pouvaient plus être considérés comme serviteurs de Dieu, ont été restaurés, (mais rarement jusqu'à ce qu'ils aient été ébranlés, car ils étaient, aux portes de l'enfer), et cela très souvent en un instant, dans tout ce qu'ils avaient perdu. Ils ont, à la fois, recouvré la conscience de sa faveur et l'expérience de l'amour pur de Dieu. En un instant, ils reçurent de nouveau la rémission des péchés, et beaucoup d'entre eux furent sanctifiés.

(6.) Mais que personne ne déduise de cette longanimité de Dieu qu'il a donné à quelqu'un une licence pour pécher. Que personne n'ose continuer dans le péché, à cause de ces instances extraordinaires de la miséricorde divine. C'est la présomption la plus désespérée, la plus irrationnelle, et elle conduit à une destruction totale et irrémédiable. Dans toute mon expérience, je n'en ai pas connu une personne qui se soit fortifiée dans le péché avec la présomption que Dieu le sauverait finalement, et qui n'ait pas été misérablement déçue et ait souffert de mourir dans ses péchés. Transformer la grâce de Dieu en un encouragement au péché est le chemin sûr vers l'enfer le plus profond !

(7.) Ce n'est pas à ces enfants désespérés de la perdition que sont destinées les considérations précédentes ; mais à ceux qui sentent que « le souvenir de leurs péchés leur est pénible, leur fardeau intolérable » [The Book of Common Prayer, 1662, art. 36]. Nous plaçons devant eux une porte d'espérance ouverte : qu'ils entrent et rendent grâces au Seigneur ; qu'ils sachent que « L’Éternel est miséricordieux et compatissant, Lent à la colère et riche en bonté ». Regardez comme les cieux sont élevés par rapport à la terre ! jusqu'où il éloignera d'eux leurs péchés. « Il ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours ». Seulement gardez cela dans votre cœur, je donnerai tout pour tous, et l'offrande sera acceptée. Donnez-lui tout votre cœur ! Que tout ce qui est en vous crie continuellement : « Tu es mon Dieu, et je te louerai; Mon Dieu! je t’exalterai. » « Voilà le Dieu qui est notre Dieu éternellement et à jamais; Il sera notre guide jusqu’à la mort. »

[20 Mai, 1778]


Article original : WESLEY, John. A Call To Backsliders. In : Wesley Center Online. [en ligne], consulté le 2022-05-13. Disponible à l’adresse : https://www.whdl.org/sites/default/files/resource/book/EN_John_Wesley_086_call_to_backsliders.htm

Source des citations bibliques La Sainte Bible : nouvelle édition de Genève 1979. Genève : Société Biblique de Genève, 1979.