[Extrait du livre récemment traduit en français La promesse du potier de Leighton Flowers. Disponible à la vente à l'adresse suivante: https://viensetvois.fr/accueil/4162-la-promesse-du-potier.html]
« Pourquoi avez-vous cru à l'Évangile, mais pas votre ami ? Êtes-vous plus sage, plus intelligent, plus spirituel, mieux formé ou plus humble ? »
C'est typiquement l'une des premières questions qu'un calviniste posera à un non calviniste lorsqu'il tentera de le convaincre de sa doctrine1John Piper a déclaré : « Plus concrètement, je rencontre rarement des chrétiens qui veulent s'attribuer le mérite de leur conversion. Il y a quelque chose au sujet de la vraie grâce dans le cœur du croyant qui nous pousse à vouloir donner toute la gloire à Dieu. Ainsi, par exemple, si je demande à un croyant comment il répondra à la question de Jésus lors du jugement dernier : « Pourquoi as-tu cru en moi, lorsque tu as entendu l'Évangile, alors que tes amis ne l'ont pas fait, lorsqu'ils l'ont entendu ? », très peu de croyants répondraient à cette question en disant : « Parce que j'étais plus sage ou plus intelligent ou plus spirituel ou mieux préparé ou plus humble ». La plupart d'entre nous ressentent instinctivement que nous devons glorifier la grâce de Dieu en disant : « C'est par la grâce de Dieu que j'ai été sauvé ». En d'autres termes, nous savons intuitivement que la grâce de Dieu a été décisive dans notre conversion. C'est ce que nous entendons par grâce irrésistible. », PIPER, John. What We Believe About the Five Points of Calvinism. In : Desiring God [en ligne]. 1985 [Consulté le 2015-04-02], Disponible à l'adresse : https://www.desiringgod.org/articles/what-we-believe-about-the-five-points-of-calvinism#Grace [Consulté le 4/2/15]. En fait, lorsque j'étais calviniste, j'ai utilisé cet argument plus souvent que tout autre, et il était plutôt efficace. Cependant, j'en suis venu à croire qu'il y a au moins quatre problèmes importants avec cette ligne d'argumentation :
1) La pétition de principe
Le sophisme de pétition de principe consiste à présumer la vérité de ce qui doit être prouvé dans les questions même du débat. Dans notre cas, la question ci-dessus présume qu'une réponse déterministe est requise2La pétition de principe consiste à présumer vrai l'argument même dont on veut débattre. En demandant ce qui a déterminé le choix d'un homme, la personne qui pose la question présume que quelqu'un ou quelque chose d'autre que cet homme a pris la décision, présumant ainsi que le fondement de la logique déterministe est vrai (c'est-à-dire « une théorie ou une doctrine selon laquelle les actes de la volonté, les événements de la nature ou les phénomènes sociaux ou psychologiques sont déterminés de manière causale par des événements antécédents et des lois naturelles [ou un décret divin] ». Merriam-Webster Dictionary). Bien qu'un sujet puisse se déterminer et énoncer des raisons ou des facteurs influents sa propre détermination (par exemple, j'ai choisi de trop manger parce que c'est si bon), cela ne signifie pas que les facteurs énumérés ont effectivement causé la détermination (par exemple, que le goût de la nourriture a déterminé le choix du sujet de trop manger). C'est l'agent seul qui a pris la décision sur la base des facteurs pris en considération et sur lesquels il a délibéré. Présumer sans preuve que quelque chose ou quelqu'un d'extérieur à l'agent lui-même a pris la décision (c'est-à-dire a été le « facteur décisif ») revient à poser une pétition de principe.. Cela revient donc à demander « Qu'est-ce qui a déterminé votre réponse et qu'est-ce qui a déterminé celle de votre ami ? ». Cela sous-entend que quelque chose ou quelqu'un d'autre que les agents responsables eux-mêmes ont pris cette décision. La question présuppose que le déterminisme est vrai et que le libre arbitre libertarien (autodétermination) n'est pas possible3Nous définissons le libre arbitre libertarien comme « la capacité catégorique de la volonté de s'abstenir ou de ne pas s'abstenir d'une action morale donnée »..
Je crois que la cause d'un choix est la personne qui choisit (de la même manière que la cause d'une détermination est celui qui décide de déterminer cette chose) et j'accepte le mystère associé au fonctionnement de ce libre arbitre dans ses propres déterminations. La plupart des calvinistes vont probablement contester mon appel au mystère à ce stade, comme s'il s'agissait d'une faiblesse propre à ma vision libertarienne du monde. Il s'agit cependant d'un argument à très courte vue, que je vous propose de bien clarifier dans le point suivant.
2) Les calvinistes font appel, en finalité, au même mystère
Si le calviniste peut avoir l'impression d'avoir le « dessus » lorsqu'il demande quel est le « facteur décisif » dans le choix de l'homme de rejeter les paroles de Dieu, les rôles s'inversent, de façon assez frappante, lorsque la conversation porte sur le premier choix de l'homme de rejeter les paroles de Dieu. Que l'on discute du premier acte de rébellion de Satan ou du premier choix d'Adam de pécher, il devient évident que le calviniste s'est lui-même tiré une balle dans le pied en niant le libre arbitre libertarien.
En affirmant que l'homme agira toujours conformément à sa nature (en sous-entendant que cette nature ne puisse pas être libre, au sens libertarien du terme), le calviniste n'a aucune réponse rationnelle à la question de savoir pourquoi Adam (ou Lucifer) a choisi de se rebeller4D'une part, les calvinistes soutiennent que l'humanité choisit toujours selon son plus grand penchant, qui est en fin de compte déterminé par la nature qui lui est donnée par Dieu, mais d'autre part, ils affirment qu'Adam « était parfaitement libre de toute corruption ou inclination au péché » et qu'il « n'avait pas d'inclination au péché pour le pousser à pécher ; il l'a fait de son propre choix, libre et simple », EDWARS, Jonathan Edwards. All God's Methods Are Most Reasonable. In : MINKEMA, Kenneth P.. Sermons and Discourses : 1723-1729. 1997, p. 168.
Comment l'affirmation de la liberté d'Adam de pécher ou de s'abstenir de pécher ne viole-t-elle pas la définition que les calvinistes donnent eux-mêmes de la volonté et des choix humains ? Pour qu'Adam choisisse de pécher, il doit violer la loi de sa propre nature, telle que définie par la systématique calviniste.. Par exemple, John Piper admet ouvertement :
« La manière dont Dieu endurcit librement tout en préservant la responsabilité humaine ne nous est pas explicitement révélée. Il s’agit du même mystère que celui concernant la façon dont le premier péché est entré dans le monde. Comment une disposition pécheresse peut-elle naître dans un cœur bon ? La Bible ne nous le dit pas5PIPER, John. The Hardening of Pharaoh and the Hope of the World. In : Desiring God [en ligne]. 2003 [Consulté le 2015-004-02], Disponible à l'adresse : https://www.desiringgod .org/sermons/the-hardening-of-pharaoh-and-the-hope-of-the-world.. »
De même, R. C. Sproul enseigne,
« […] Adam et Ève n'ont pas été créés déchus. Ils n'avaient pas une nature pécheresse. Ils étaient des créatures bonnes avec un libre arbitre. Pourtant, ils ont choisi de pécher. Pourquoi ? Je ne le sais pas et je n'ai encore trouvé personne qui le sache6SPROUL, R. C.. Chosen By God, p. 31..»
Comme vous pouvez le voir clairement, le calvinisme ne fait, pour ainsi dire, que « botter en touche » lorsqu'il fait appel au mystère de la libre volonté morale. Les calvinistes finissent donc par faire appel au même mystère que nous, tout en pensant qu'ils se placent sur un terrain moral plus élevé en donnant à Dieu tout le crédit du choix du chrétien de se repentir et de faire confiance au Christ. En réalité, en n'acceptant pas le mystère du libre arbitre de l'homme, le calvinisme a créé un nouveau mystère qui n'est tout simplement pas soutenu par les textes bibliques. Ce problème est rendu évident si l'on retourne la question et que l'on demande à un calviniste : « Pourquoi votre ami perdu continue-t-il à haïr et à rejeter Dieu ? ».
La plupart des calvinistes ne veulent pas admettre que dans leur système les réprouvés finissent par haïr et rejeter Dieu parce que Dieu les a préalablement haïs et rejetés Lui-même. Les calvinistes préfèrent se concentrer sur les élus qui sont sauvés par des moyens déterministes, tout en passant sous silence les conclusions inévitables concernant les non-élus qui restent damnés par des moyens également déterministes. À mon avis, il s'agit d'un dilemme interne à leur vision du monde, et non d'une tension découlant des enseignements de l’Écriture.
Ainsi, le calvinisme rejette le mystère de la liberté (au sens libertarien) pour adopter un mystère bien plus difficile. Un mystère qui remet en question la sainteté, la justice et la fiabilité de notre Dieu, à savoir un mystère qui suggère que Dieu est impliqué dans la détermination du mal moral. C'est ce que prouvent les propres enseignements de Jean Calvin :
« […] combien est insensé et frêle le soutien de la justice divine offert par la suggestion que les maux viennent à l'existence, non par Sa volonté mais par Sa permission [...] C'est un refuge tout à fait frivole que de dire que Dieu les permet par omission, alors que l'Écriture le montre non seulement consentant, mais auteur de ces maux [...] Qui ne tremble pas devant ces jugements par lesquels Dieu opère dans le cœur des méchants ce qu'il veut, les récompensant néanmoins selon leurs démérites ? Encore une fois, il est tout à fait clair, d'après le témoignage de l'Écriture, que Dieu agit dans le cœur des hommes pour incliner leurs volontés comme il le veut, soit vers le bien par sa miséricorde, soit vers le mal selon leurs mérites7CALVIN, Jean. Concerning the Eternal Predestination of God. Cambridge: James Clarke & Company, 2000, p. 176.. »
Quel mystère est le plus difficile à avaler ? Celui qui semble suggérer que l'humanité pourrait avoir un rôle à jouer dans la réconciliation (le rapprochement des deux parties) ou celui qui suggère que Dieu est l'auteur du mal (la raison initiale ayant divisé les deux parties) ? Plus important encore, lequel de ces deux mystères la Bible nous permet-elle de soutenir légitimement ?
3) Meilleur par choix ou par décret, cela reste meilleur quand même
Les calvinistes semblent penser qu'il y a quelque chose de moralement répréhensible d’admettre qu'un croyant est meilleur qu'un incroyant. Bien entendu qu’il est préférable de croire que de « changer la vérité de Dieu en mensonge ».
Qu'une personne croie parce qu'elle y a été obligée de manière souveraine ou simplement parce qu'elle a reçu la capacité de le faire librement ne change rien au fait que les croyants font, finalement, quelque chose de « mieux ». Cependant, comme nous le découvrirons dans le point suivant, « mieux » n’implique pas d’être digne du salut. Ainsi, même si un non calviniste devait dire « Oui, je suis plus humble ou plus intelligent », il dirait en fin de compte exactement la même chose qu'un calviniste. La seule différence serait qu'un incroyant pourrait à juste titre dire au calviniste : « Quelle arrogance de penser que Dieu vous a rendu plus humble ou plus intelligent », alors que s'il disait cela au non-calviniste, nous pourrions à juste titre répondre : « Non, il ne l'a pas fait, vous n'avez pas cette excuse. Vous êtes tout aussi capable que moi de comprendre l'Évangile et de vous humilier ».
Nous (les non-calvinistes) sommes trop souvent accusés de pouvoir nous vanter de notre salut parce que nous affirmons qu'il est de notre responsabilité de répondre librement par la foi à l'appel gracieux de l'Evangile par l'Esprit Saint. Mais est-ce vraiment un motif de vantardise ?
Nous sommes ceux qui enseignent que n'importe qui peut croire en l'Evangile. Pourquoi nous vanterions-nous de faire quelque chose que tout le monde est capable de faire ? Ce sont les calvinistes qui croient que cette capacité leur est donnée de manière unique sans être donnée à la plupart des gens. Ainsi, il est beaucoup plus logique pour un calviniste de se vanter d'une capacité qui lui a été accordée et qui a été refusée à la plupart des autres.
Il est par exemple possible qu’un grand chanteur ayant reçu un don artistique rare dès sa naissance se montre fier ou se vante en raison de la rareté de son don. Toutefois, si tout le monde naissait capable de chanter aussi bien qu’il le souhaite, alors se vanter de cette capacité n'aurait pas le moindre sens. Ainsi, le calvinisme laisse plus de place à la vantardise que notre perspective sotériologique8Pour être clair, je ne crois pas que les vrais chrétiens de l'un ou l'autre système sotériologique se vanteraient réellement de telles choses. Il s'agit simplement d'une réfutation de ceux qui tentent d'argumenter que notre système sotériologique favoriserait d'une manière ou d'une autre la vantardise.. Cela renvoie à l'enseignement biblique concernant l'accessibilité de la bonté ou de la justice, que nous abordons à présent.
4) Une décision ne rend pas nécessairement le salut méritoire, même s'il s'agit d'une décision provenant du libre-arbitre
Quelle est la motivation sous-jacente à la question « Pourquoi toi et pas un autre ? ». L'implication semble être que celui qui prend la décision librement (au sens libertarien) d'accepter l'appel de l’Évangile mérite davantage le salut. Cela sous-entend que la décision de se repentir mérite, en quelque sorte, le pardon.
Voyons les choses sous un autre angle. Le fils prodigue a-t-il gagné ou mérité l'accueil de son père parce qu'il est humblement rentré chez lui ? Bien sûr que non. Il méritait d'être puni, pas récompensé. L'acceptation de son père était un choix du père seul et une pure grâce venant de lui. Le père ne devait pas pardonner, restaurer ou organiser une fête pour son fils en conséquence de sa décision de rentrer à la maison. Tout ceci était l'œuvre du père.
L'humiliation d'un cœur brisé n'est pas considérée comme « meilleure » ou « dignes d'éloge » et n'a certainement pas de valeur intrinsèque. En fait, on pourrait dire que le fils était faible et pitoyable de rentrer à la maison pour supplier son père de lui donner un emploi, au lieu de travailler pour se sortir de la porcherie où il travaillait. La seule chose qui rend cette qualité « désirable » est que Dieu a choisi de faire grâce à ceux qui s'humilient, ce qu'il n'est en aucun cas obligé de faire (Es 66:2). Dieu fait grâce aux humbles, non parce qu'une réponse humble mérite le salut, mais parce que Dieu est plein de grâce.
Les calvinistes confondent souvent le choix de l'homme de confesser et le choix de Dieu de pardonner, tout en qualifiant le tout de « salut ». Ils soutiennent ensuite de manière convaincante que Dieu est « souverain sur le salut », ce qui signifie alors que « Dieu contrôle autant son propre choix de pardonner que celui de l'homme de confesser la foi ».
Il est difficile de contredire une personne qui soutient que Dieu « contrôle le salut » et est « celui qui a tout le mérite du salut ». Cependant, il n’existe pas de tension à ce sujet lorsque l'on ne confond pas la responsabilité de l'homme de croire/confesser avec le choix gracieux de Dieu de sauver quiconque le fait. Bien sûr, le salut vient de Dieu, mais cela est distinct de la responsabilité de l'homme de se confier humblement en Lui pour le salut.
Nous affirmons tous que le salut appartient au Seigneur, mais cela ne signifie pas que le péché et la responsabilité de se repentir du péché n'appartiennent pas au pécheur. Il est clair que l'Écriture nous appelle à l'humilité. Rien ne suggère que nous ne puissions pas répondre avec humilité lorsque nous sommes confrontés à la révélation claire et puissante de la vérité de Dieu, qui convainc et donne la vie à travers la loi et l'Évangile.
Réfléchissez à ce que notre Seigneur nous a enseigné :
« Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé. » (Luc 18:10-14)
Le collecteur d'impôts méritait-il de rentrer chez lui justifié à cause de son humble reconnaissance de culpabilité ? Bien sûr que non. Si c'était le cas, alors sa confession aurait mérité son salut et il n'y aurait aucune raison pour que la mort du Christ expie son péché. Il est rentré chez lui justifié par la seule grâce et la disposition bienveillante de Dieu ! Le maintien de la responsabilité de l'homme de se repentir et de croire, librement (au sens libertarien), n'annule pas la vérité selon laquelle le salut vient entièrement et totalement de Dieu seul.
Tout au long des Écritures, nous voyons des exemples où des individus croyants « trouvent faveur » aux yeux de Dieu (Job, Enoch, Noé, Abram, etc.). Cependant, ces hommes, comme toute l'humanité, n'ont pas été à la hauteur de la gloire de Dieu et étaient injustes selon les exigences de la loi divine. Ils avaient besoin d'un sauveur. Ils avaient besoin de rédemption et de réconciliation. Même ceux qui croient à la vérité de la révélation de Dieu méritent le châtiment éternel pour leur péché.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que personne n'était juste selon les exigences de la loi. Néanmoins, cela ne signifie pas que tous les hommes sont incapables de croire à la vérité révélée par Dieu, de manière à être crédités comme justes par la grâce de Dieu. Paul, dans Romains 3, a enseigné que personne n'était juste, et pourtant il fait volte-face en déclarant dans le chapitre suivant que « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice » (Rm 4:3).
Comment cela peut-il être possible ? Paul s'est-il contredit ? D'abord il déclare que personne n'est juste et ensuite il nous dit qu'Abraham était juste ? Que faut-il en conclure ?
Bien sûr, Paul ne se contredit pas, il fait la distinction entre la justice par les œuvres (Rm 3:10-11) et la justice par la grâce au moyen de la foi (Rm 3:21-24). La première est inaccessible, mais la seconde a toujours pu être atteinte par n'importe qui, et c'est pourquoi tous sont « sans excuse » (Rm 1:20).
Dieu peut faire miséricorde à qui il veut faire miséricorde ! Il se trouve que nous savons, sur la base de la révélation biblique, que Dieu veut faire miséricorde à ceux qui se repentent humblement par la foi, ce qui est la responsabilité de l'homme et non celle de Dieu.
[N.D.L.R. : Leighton Flowers, en tant que baptiste du sud adhère à une vue sotériologique appelée « traditionalisme ». Cette compréhension considère que la volonté humaine est éclairée par la révélation divine écrite pour préparer l'homme et lui donner la capacité d'avoir la foi.
L'arminianisme classique enseigne une compréhension plus étendue de l'action de la grâce divine : Le Saint-Esprit agit avec ou sans le support de la révélation divine écrite et ce de manière individuelle envers tout homme. Il s'agit là de l'action de la grâce prévenante qui prépare l'homme et lui donne la capacité d'avoir la foi. À ce sujet voir par exemple : Éléments de théologie sur la grâce prévenante
En complément sur le sujet de l'article voir : L'homme participe-t-il à l'œuvre du salut ?]
Source : FLOWERS, Leighton. La promesse du potier : Parcours d'un ancien calviniste vers une compréhension biblique du salut. Grézieu la Varenne : Association Viens et Vois, 2023, p. 167-176. Disponible à l'adresse : https://viensetvois.fr/produit/la-promesse-du-potier/