Introduction à l'arminianisme

Oude Kerk pastored since 1588 by Arminius

En photo : La Oude Kerk (Vieille Église) d'Amsterdam où Arminius fut pasteur de 1587 à 1603.

1. Ce que l'arminianisme n'est pas

Qu'est-ce que l'arminianisme ? Il peut être utile de commencer par ce qu'il n'est pas. En effet, ce qui n'est pas calviniste n'est pas nécessairement arminien. Le calvinisme est un système théologique global développé initialement par Jean Calvin. Jacobus Arminius, l'un des premiers disciples de Calvin, s'est opposé à la sotériologie de ce dernier. Il pensait que la vision de la prédestination de Calvin était en contradiction avec la nature de Dieu. L'arminianisme traite donc de la doctrine du salut. Contrairement au calvinisme, il ne traite pas du baptême des enfants, de la gouvernance de l'Église et de nombreuses autres croyances incluses dans le système calviniste.

De même, contrairement à l'image que beaucoup se font de l'arminianisme, ce n'est pas un semi-pélagianisme. Le semi-pélagianisme enseigne que l'homme est capable par lui-même d'initier son processus de salut. De nos jours, beaucoup de personnes partagent cette croyance. En revanche, l'arminianisme est, pour sa part, en accord avec le calvinisme sur le fait que l'homme est totalement dépravé et n'a ainsi aucune capacité innée pour chercher Dieu.

L'arminianisme n'est pas non plus assimilable au théisme ouvert. L'arminianisme croit que Dieu est omniscient au regard du temps. Dieu a connu d'avance tout ce qui allait se passer avant la création, sans pour autant avoir orchestré chaque détail advenant dans la création. Les partisans du théisme ouvert croient que Dieu n'a qu'une prescience limitée de l'avenir. Pour eux, étant donné que le futur n'existe pas encore, il est impossible que Dieu puisse le connaître. Ou, du moins, si Dieu le connaissait cela impacterait la liberté de choix des hommes. En d'autres mots, dans leur esprit, cela rendrait l'avenir fixe et immuable.

[En savoir plus : Tableau indicatif des systèmes sotériologiques dans le protestantisme]

2. Comparaison des cadres sotériologiques arminiens et calvinistes

Les points suivants compareront la sotériologie arminienne et calviniste. La sotériologie du calvinisme est généralement identifiée par l'acronyme TULIP, tandis que la sotériologie arminienne n'a pas d'acronyme communément accepté [quoique l'acronyme FACTS soit parfois utilisé].

2.1. La dépravation totale

C'est le seul point sur lequel les deux systèmes s'accordent. À la suite de la chute, l'homme est devenu totalement dépravé. Cela ne signifie pas qu'il est aussi mauvais qu'il puisse l'être. Cela signifie qu'il est incapable, par ses propres efforts, de venir à Dieu pour être sauvé. Hors de l'action de la grâce de Dieu, il ne peut accéder au salut.

2.2. L'élection

La sotériologie arminienne affirme que l'élection est conditionnelle. Dieu élit, ou choisit, tous ceux qui répondent par la foi au don du salut. Nous sommes capables de répondre, non pas à cause de quelque chose d'inné en nous, mais par la grâce prévenante qui est une oeuvre du Saint-Esprit en l'homme. La progression logique du salut commence par l'action du Saint-Esprit, qui rend la foi possible, puis par une réponse humaine à l'offre de salut, et enfin par la régénération.

La sotériologie calviniste affirme que l'élection est inconditionnelle. Dieu choisit souverainement certaines personnes pour le salut, indépendamment de ce que la personne élue peut croire ou faire. L'ordre logique du salut commence par le fait que Dieu choisit ceux qui seront sauvés, puis qu'il régénère et accorde la foi aux élus, et enfin que la foi est exercée par les élus et les régénérés.

2.3. L'expiation

L'arminianisme défend une expiation illimitée. L'œuvre expiatoire de Christ sur la croix était pour tous les hommes, bien qu'elle ne soit efficace que pour ceux qui croient. Il ne s'agit donc pas d'une position universaliste. Bien que l'expiation ait été accomplie pour tous, seuls ceux qui croient en reçoivent le bénéfice.

Le calvinisme, quant à lui, défend généralement une expiation limitée. L'œuvre expiatoire de Christ sur la croix n'était destinée qu'aux élus. L'expiation n'est disponible que pour ceux que Dieu a prédestinés au salut. Certains calvinistes rejettent cette idée et acceptent une expiation illimitée. C'est également sur ce point que les luthériens, adhérant à l'idée d'expiation illimitée, sont en désaccord avec les calvinistes.

2.4. La résistibilité de la grâce

La sotériologie arminienne soutient que la grâce prévenante de Dieu, qui est administrée au non-croyant pour permettre la foi, est résistible. Le salut est offert en tant que don, mais celui-ci peut être reçu ou rejeté. L'œuvre du Saint-Esprit est donc résistible.

De son coté, le calvinisme soutient une grâce irrésistible. Le Saint-Esprit agit dans la vie des élus pour les amener à une relation de foi en Christ. Cette œuvre du Saint-Esprit est irrésistible, et tous les élus parviendront donc à la foi.

2.5. La persévérance dans la foi

C'est un point sur lequel les arminiens ne sont pas unanimes. Tous s'accordent sur le fait que ceux qui persévèrent dans leur foi seront sauvés. En revanche, certains [dits arminiens à 4 points] croient que tous les vrais croyants persisteront jusqu'à la fin, alors que d'autres croient qu'il est possible pour un vrai croyant de tourner le dos à la grâce de Dieu. Une personne ayant tourné le dos à la grâce n'est donc pas sauvée si elle persiste dans cet état.

2.6. La souveraineté de Dieu

Comme vous pouvez le constater, il existe des différences significatives dans la façon dont Jean Calvin et Jacobus Arminius, et leurs disciples respectifs, interprètent la doctrine du salut. Néanmoins, leurs différence d'interprétation au sujet du caractère de Dieu est probablement encore plus significative. Si tous deux considèrent que Dieu est pleinement souverain, ils comprennent les implications de cette souveraineté d'une manière différente. Selon le calvinisme, la souveraineté implique un déterminisme complet et total de chaque détail de ce qui se passe au sein de la création. S'il était possible d'accomplir une action ou de prendre une décision ne découlant pas de la détermination de Dieu, alors Dieu ne serait plus souverain.

Cette conception de la souveraineté de Dieu a conduit Jacob Arminius à rejeter la sotériologie calviniste. Il considérait que le déterminisme divin (Dieu détermine tout) faisait de Dieu l'auteur du péché. De même pour lui, cela retirait à l'humanité toute responsabilité morale réelle concernant le péché. Si une personne ne peut agir qu'à cause des décrets de Dieu, alors quand elle pèche, son péché doit être compris comme résultant du décret de Dieu. En effet, la personne n'a fait que ce que Dieu voulait qu'elle fasse [compatibilisme]. Pour Arminius, Dieu était pleinement souverain sur l'ensemble de sa création, mais cette souveraineté inclut la volonté permissive de Dieu. Du fait de la permission divine, l'humanité peut agir à l'encontre de la volonté de Dieu qui exprime son désir. Néanmoins, même si Dieu permet le mal, il l'utilise pour accomplir son dessein. Les choix des hommes ne prennent jamais Dieu de court ou ne peuvent jamais contrecarrer Son dessein pour sa création1N.D.L.R. : une citation illustrant cette conception arminienne : « Dieu a souverainement décrété que l’homme devait être libre d’exercer des choix moraux. Dès le commencement, l’homme a accompli ce décret en choisissant entre le bien et le mal. Lorsqu’il choisit de faire le mal, il ne contrevient pas à la volonté souveraine de Dieu, mais il l’accomplit, puisque le décret éternel n’a pas déterminé le choix que l’homme doit faire, mais le fait qu’il doit être libre de faire ce choix. Si dans sa liberté absolue Dieu a voulu donner à l'homme une liberté limitée, qui pourrait l'en empêcher ou lui dire « Que fais-tu ? ». La volonté de l’homme est libre parce que Dieu est souverain. Un Dieu n'étant pas pleinement souverain n’aurait pas accordé la liberté morale à ses créatures. Il aurait peur de le faire. » TOZER, A. W.. The Knoweledge of the Holy. New York, NY : Harper and Row Publishers, 1961, p. 118..

2.7. La doctrine de la prédestination

Un autre problème d'Arminius avec le calvinisme de son époque concerne la doctrine de la prédestination. Calvin a modelé sa doctrine de la prédestination sur celle d'Augustin. Dieu a choisi certains individus pour le salut avant la création, indépendamment de ce que l'individu pourrait être ou faire. Cela signifie que Dieu choisirait arbitrairement certaines personnes pour le salut. Certains calvinistes soutiennent même que Dieu a spécifiquement choisi le reste de l'humanité pour passer l'éternité en enfer. D'autres s'opposent à cette double prédestination, bien que les conséquences logiques semblent y emmener dans les deux cas. En effet, si vous n'êtes pas parmi les élus, vous êtes parmi les damnés. Pour Arminius, cela a pour conséquence de dépeindre Dieu comme un monstre, créant certains humains sans le moindre réel espoir de pouvoir échapper à l'enfer.

En revanche, Arminius, s'appuyant sur l'Écriture et sur les premiers pères de l'Église, soutient que Dieu aime toute l'humanité et permet à tous de croire. Il élit ceux dont il sait à l'avance qu'ils répondront par la foi, tandis que ceux qui ne le font pas sont voués à la damnation. Cette condamnation est donc le résultat du rejet volontaire de la grâce, et non un choix arbitraire de Dieu. Le calvinisme soutient que mon choix de recevoir l'offre gracieuse de Dieu est une action provenant de moi. Ainsi, selon eux, le salut est au moins partiellement basé sur mes propres efforts. Arminius répond qu'un don gracieux, reçu, reste un don gracieux. Le fait que j'accepte le don n'a, en aucun cas, pour effet de rendre méritoire la nature du don en question.

2.8. Le libre arbitre

Les calvinistes accusent les arminiens de se focaliser sur le libre arbitre humain, bien qu'ils prétendent également le reconnaître d'une autre manière. Pourtant, l'utilisation par Arminius du libre arbitre humain n'avait pas pour but d'élever l'humanité. Il s'agissait plutôt de rendre l'homme moralement responsable de son propre péché, dans le but d'éviter d'attribuer à Dieu une quelconque responsabilité morale concernant le mal. Le salut ne demeure pas moins l'œuvre de Dieu bien que l'homme reçoit la possibilité de le recevoir ou de le rejeter.

[En savoir plus : Comparaison synthétique entre l'arminianisme et le calvinisme]

3. Résumé de la sotériologie arminienne

Comme exprimé précédemment, l'arminianisme n'est pas un système théologique global. Il s'agit plutôt d'une manière particulière de comprendre la sotériologie, la doctrine du salut. Dieu est notre créateur et il aime tous ceux qui font partie de sa création. Dieu a créé l'homme en tant qu'agent moral autonome, capable de faire de réels choix. En particulier le choix d'obéir à Dieu ou de lui désobéir. Dieu connaissait les choix que l'humanité ferait et les a encadrés. Toutefois, il n'a pas déterminé Adam et Ève à désobéir et à tomber par le péché. C'est un choix qu'ils ont fait librement par eux-mêmes.

3.1. Nous sommes un peuple déchu

Lorsque nos premiers parents ont désobéi à Dieu et sont tombés de leur état de grâce, eux et toute leur postérité ont perdu leur capacité à agir dans le domaine spirituel. Nous ne pouvions plus marcher avec Dieu dans le jardin. Nous ne pouvions plus le trouver. En fait, nous n'étions même plus capables de le chercher ou de le désirer. Suite à la chute, nous sommes devenus totalement incapables de désirer ou de revenir à Dieu. L'humanité continue toutefois à agir en tant qu'agents moraux libres dans le domaine naturel, c'est-à-dire en pouvant faire le bien et le mal à travers des choix libres dans ce domaine. En revanche, les humains sont totalement morts dans le domaine spirituel. Pire encore, nous sommes sous une condamnation éternelle.

3.2. Dieu a pourvu aux moyens nécessaires à la réconciliation

La chute de l'homme n'a cependant pas diminué l'amour de Dieu pour lui. Notre chute a été anticipée avant la création. En raison de l'amour et de la grâce de Dieu, le moyen de réconciliation était également conçu avant la création. Ce moyen de réconciliation comportait deux parties. Le premier est le sacrifice expiatoire offert par Jésus, Dieu incarné. La mort de Jésus sur la croix a servi à racheter les péchés du monde entier. Jésus est mort à la place de tous ceux qui Lui répondent dans la foi.

Cela nous amène à la deuxième partie du moyen de réconciliation. Dans ma propre nature, je ne suis pas capable de répondre à Dieu par la foi. Ma nature déchue n'a pas cette capacité. Heureusement, Dieu agit gracieusement dans la vie des gens pour leur permettre de croire. Il libère nos volontés dépravées pour qu'elles puissent accepter le don qu'il offre.

3.3. Le salut est un don offert gracieusement

Dieu met à notre disposition le moyen de salut qui est le sacrifice de Jésus. Il nous donne également les moyens pour avoir la capacité d'accepter son don gracieusement offert. Si je reçois son don, je suis sauvé et Dieu va me faire naître de nouveau pour me rendre mes capacités me permettant de le chercher et le connaître. Si je rejette son don, je poursuis ma route vers la condamnation et la destruction. Ce n'est que si je reçois le don de Dieu que je suis délivré de la condamnation dans laquelle je suis né. Le don du salut que Dieu m'offre est entièrement et complètement son œuvre. Le fait que j'accepte le don qu'il m'offre librement n'enlève rien au fait qu'il s'agit d'un don gracieux de sa part. De même, l'acceptation du don n'enlève aucune gloire à Dieu.

Dès la création, Dieu a prédestiné que ceux qui accepteront son don du salut par un acte de foi, seront adoptés dans sa famille. Les croyants partageront pour l'éternité les bénédictions procurés par la filiation par Christ. Dieu ne nous a pas choisis d'une manière arbitraire. Il a basé son élection sur sa préconnaissance de ceux qui Lui répondront par la foi. Une foi qui est rendue possible par Sa grâce. Ceux qui se trouvent condamnés n'ont personne d'autre à blâmer qu'eux-mêmes. La grâce de Dieu permet à tous de croire, de même que l'expiation de Jésus est suffisante pour tous. Toutefois, cette expiation ne s'applique qu'à ceux qui répondent par la foi.

[En savoir plus : Exposé de la théologie arminienne (avec appui scripturaire)]

4. Les cinq Solas

Cinq principes fondamentaux ont émergés de la réforme protestante. Des principes qui, à bien des égards, définissent ce que signifie être protestant. Pour l'arminien, comme pour tous les vrais protestants, ces vérités constituent le fondement de ce que nous croyons et pratiquons.

  • Sola Scriptura : Notre seule source d'autorité est l'Écriture. Bien que nous puissions nous tourner vers des sources humaines pour comprendre ou clarifier des points, seule l'Écriture fait autorité. La tradition humaine et ecclésiale, de même que les crédos ou les confessions, sont des référents secondaires par rapport à l'Écriture.
  • Sola Gratia : Le salut est par la grâce seule. C'est uniquement en raison de l'action gracieuse de Dieu en notre faveur que nous pouvons être sauvés. La grâce de Dieu nous permet de croire et de répondre par la foi. Et sa grâce continue à agir dans nos vies par la régénération, la sanctification et la glorification.
  • Sola Fide : Le salut est également obtenu par la foi seule. Nous ne pouvons rien faire, nous humains, pour obtenir la faveur de Dieu ou pour nous rendre acceptables à ses yeux, de quelque autre manière que ce soit. Tous ceux qui viennent à Dieu par la foi sont régénérés.
  • Solus Christus : Le Christ seul a fait tout ce qui est nécessaire pour mon salut. Il n'y a rien que je puisse ajouter à ce qu'il a fait.
  • Soli Deo Gloria : Toute la gloire à Dieu seul. Parce que mon salut est uniquement l'œuvre de Dieu, toute la gloire qui en découle doit aller à Dieu. Et toute ma vie doit être vécue d'une manière qui apporte la gloire à Dieu.

Il se peut que nous comprenions certains aspects de ces cinq solas légèrement différemment des autres protestants, en particulier en ce qui concerne le rôle de la foi. Toutefois, les arminiens orthodoxes tiennent fermement à ces cinq solas et se trouvent donc solidement dans le camp protestant.

[En savoir plus : L'arminianisme est une théologie évangélique]

5. Conclusion

Je crois que la sotériologie d'Arminius est plus fidèle à l'Écriture que celle de Jean Calvin ou Martin Luther. Je crois particulièrement qu'elle propose une meilleure représentation du caractère de Dieu. En même temps, je crois que les protestants de tous bords sont redevables à Luther, Calvin, et aux autres premiers réformateurs, ne serait-ce que par le fait d'avoir aidé l'Église à retrouver les cinq Solas.

Les problèmes les plus importants que je perçois dans le calvinisme et le luthéranisme concernent les implications de leur interprétation de la prédestination sur le caractère de Dieu. Cela ne m'empêche en rien de les considérer comme de vrais croyants et des frères et sœurs dans la foi. J'ai pu, au travers de cet article paraitre antagoniste à la doctrine calviniste, mais c'était uniquement dans le but d'illustrer les différences entre les deux systèmes. Je dois aussi avouer une certaine lassitude face aux accusations non-fondées des calvinistes envers la doctrine arminienne. Je dis non-fondées car la plupart du temps, elles s'attaquent à un homme de paille, et non à la sotériologie arminienne elle-même. J'espère ne pas avoir été moi-même coupable de ce que je dénonce. J'espère également que mon travail contribuera à dissiper certaines des informations erronées qui sont si répandues au sujet de la sotériologie arminienne.

Un dernier point à souligner. J'ai utilisé l'étiquette « arminienne » à plusieurs reprises. Il est important de rappeler que cette étiquette concerne uniquement la doctrine du salut. Ainsi, il est plus précis et convenable de parler de sotériologie arminienne. À tous les autres égards, l'enseignement d'Arminius était très proche de celui de Jean Calvin et de ses disciples.

[Découvrez également cet article introductif complémentaire : Questions fréquentes sur l’arminianisme]


Article original : JARRET, Ed.. A Summary of Arminian Soteriology. In : A Clay Jar [en ligne]. 2017-11-03 [consulté le 2022-01-20]. Disponible à l’adresse : https://aclayjar.net/2017/11/arminianism-a-summary/

Références

  • 1
    N.D.L.R. : une citation illustrant cette conception arminienne : « Dieu a souverainement décrété que l’homme devait être libre d’exercer des choix moraux. Dès le commencement, l’homme a accompli ce décret en choisissant entre le bien et le mal. Lorsqu’il choisit de faire le mal, il ne contrevient pas à la volonté souveraine de Dieu, mais il l’accomplit, puisque le décret éternel n’a pas déterminé le choix que l’homme doit faire, mais le fait qu’il doit être libre de faire ce choix. Si dans sa liberté absolue Dieu a voulu donner à l'homme une liberté limitée, qui pourrait l'en empêcher ou lui dire « Que fais-tu ? ». La volonté de l’homme est libre parce que Dieu est souverain. Un Dieu n'étant pas pleinement souverain n’aurait pas accordé la liberté morale à ses créatures. Il aurait peur de le faire. » TOZER, A. W.. The Knoweledge of the Holy. New York, NY : Harper and Row Publishers, 1961, p. 118.